I.C.I

 Aux fondations de l’économie mondiale actuelle, les pensées africaines, souvent décrites comme primitives, n’en restent pas moins la pierre angulaire de notre civilisation, nous apportant encore savoirs, réflections et matières premières.

Est-il donc de juste ton de dépeindre ces dernières de la sorte ? 

Depuis maintenant le début du XIXème siècle « l’art nègre » ou « art primitif » Africain plaît, on lui confère un intérêt scientifique et ethnographique. Bien avant les artistes connus tel que Picasso, Braque, ou Matis, pour ne citer qu’eux, les collectionneurs ou conservateurs du nouveau monde  prêchent déjà la beauté et la force de cet art nouveau. Plus tard les musés mettront en avant d’importantes collections grâce aux différentes expéditions scientifiques menées (cf ; Marcel Griaule  & Michel Leiris 1931) et contribueront à la découverte et à l’étude des "faits" croyances et autres organisations sociales. La découverte de tribus fait surface aux yeux du monde dévoilant des œuvres d’art Senoufo, Yoruba, Bamilekes, Punu, Dogon, Songye…

 Aujourd’hui parler d’art Africain c’est se confronter dans l’émotion, la richesse et la beauté retrouvés dans divers styles, formes, nous rappelant aux fondamentaux de la vie dans l’utilisation de différents matériaux tel la terre cuite, le bois, les métaux semi précieux ou précieux…

La découverte de sociétés d’Angola, du Gabon, du Congo, de RDC, du Ghana, de Côte d’Ivoire, et tant d’autres encore, nous met face à un afflux d’informations et de découvertes toutes plus magnifiques les unes que les autres et nous poussent au questionnement.

Connaît-on vraiment, ceux qui jadis étaient décrit comme primitifs ? 

Les codifications stylistiques et linguistiques de cet art demeurent aujourd’hui plus que jamais un grand mystère pour les experts, nous renvoyant à toute la complexité d'une culture ancestrale outre méditerranéenne